OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

28.12.06

mais celui-là était vraiment pour moi

et j'aime bien prendre le métro...

27.12.06

22.12.06

plaisir

c'est juste un reflet, je t'assure

Forza Italia

C'est un poète qui souhaite mourir.

Il dit :

J'adore la vie, monsieur le Président.
La vie est
Une femme qui t'aime,
Le vent dans tes cheveux,
Une promenade le soir avec un ami.


La vie est aussi
Une femme qui te quitte,
Un jour de pluie,
Un ami qui te trahit.


Le juge dit non.

Au laisse-moi-mourir
Du poète, le juge
Ne prête que sa
Sourde oreille.

Le poète dit :

Mourir est horrible.
Mais ce qui me reste
N'est plus une vie.


Le peuple dit si

E grazie Welby.

[...]

pour mon beau-père...

« Viens manger » lui dit-elle, et il se lève laborieusement de son fauteuil et marche lentement vers la cuisine où il s’assied et attend qu’elle remplisse son bol avec de la soupe.

Pour lui, c’est un jour comme tous les autres, pour elle aussi. Il se met à manger sans l’attendre, la cuillère tremblant hasardeusement entre le bol et sa bouche.

Un jour, se dit-elle, il ne sera plus capable de se nourrir tout seul.

Muette, elle se sert.

La grésille cliquetant contre les carreaux lui rappelle que c’est l’hiver, et d’un coup, elle se rend compte que c’est la veille de Noël.

-- Joyeux Noël, elle lui chuchote, automatiquement.

Depuis quelques mois, le vieux « mon amour » reste étranglée dans sa gorge, un nœud dans sa poitrine où logeait autrefois son cœur.

Elle sait bien que c’est une folie de penser qu’il répondra, une folie de vouloir toujours croire à un petit miracle, même si les miracles sont de saison.

Ses yeux bleus et vacants rencontrent les siens.

Il ne répond pas.

- Moi aussi, j’avais oublié, dit-elle enfin à son homme ravagé.

Les trois finissent leur repas dans le silence : lui, elle, et ce salaud d’invité inopportun.

sur le point du départ

Il n'y a pas de "je t'aime" faux, douce amie. Tout comme il n'y a pas de baisers faux, pas de fausses envies de mordre un lèvre, pas de fausse impatience dans l'amour, pas de faux frissons en lisant des textes beaux comme les tiens.

20.12.06

BANDE DE CONS !!!

bande de cons, bande de cons, bande de cons, bande de cons

elvire, elvire

le silence bleu.......................................................................................................................................................................................................puis rose................................................................puis rouge, un peu.....................................puis vert, vert, vert, la couleur de la liberté.......................................et rouge, oui, rouge, la couleur de la rage, mais aussi du sang......................................et alors jaune, chaud et brillant et vivant..........................................................et puis oui, un bleu silencieux comme des yeux............un bleu comme le ciel qui ne répond pas

19.12.06

Faudrait que ça sourie un peu plus

Les femmes de Paris
Portent des souliers gris,
On n'entend jamais tous leur cris
À cor, le mal que cela repère :
Aiguilles sur pavés
C'est sûrement l'enfer.

18.12.06

livraison

non, il n'y a personne à la porte
ni devant ni derrière
inutile de sonner, de frapper,
de courir, le coeur battant sa chamade,
jusqu'au seuil pour ouvrir
il n'y a personne à la porte
ni devant ni derrière

un canari fantôme
chante dans son épinette

15.12.06

11.12.06

entrez, dit-elle...

...et venez vous abriter de l'orage.
Est-ce qu'on peut exister longtemps suspendu dans le vide ?

Sous le soleil, exactement...

s.o.s.

Je lançai la bouteille dans la mer, sans trop d'espoir.
Hier, elle me revint.
Gribouillé en haut sur mon appel au secours :
Peut mieux faire.

en lice

Qui suis-je moi, pour que tu me juges ?

moi non plus

Je n'ai pas de regrets. Je n'ai assassiné personne.

9.12.06

aux bouts des doigts

Chez toi, c'est trop beau. Je n'y ai pas ma place. Si j'y entre, je suis sûre de casser un de tes verres de cristal exquis, sans le vouloir, par maladresse.

Laisse-moi donc admirer dehors, devant la vitrine, mes mains dans mes poches vides, pour tâter les trous, les reconnaître trop présents aux bouts de mes doigts.

peine de mort, peine de vie

peine de mort, peine de vie
c'est combien pour un baiser volé
c'est combien pour le sourire
c'est combien pour une larme

peine de mort, peine de vie
ces barreaux sont froids
il manque de lumière
cette ampoule nue me laisse
étriquée, trop loin d'électrique

peine de mort, peine de vie
c'est combien pour l'envie
c'est combien pour ces mots
c'est combien pour un vœu

poster

pendant tout ce temps que j'ai fait la queue
tu n'as plus le temps,
tu fermes ton guichet

et je reste donc là
les bras chargés

entre

entre chien et loup, c'est lui le coyote

8.12.06

roseau pour écrire

Parfois, il n'y a pas de mots.
Tu avais beau les inventer, tu aurais fait mieux
De boire cette encre sans résister.
Les serpents dans ton ventre
Ont persiflé ton programme,
Et leur jolie pentagramme
Restera crachée là dans ce fin mouchoir
De lin.

tire les rideaux

ils ne reviendront pas, ne gaspille pas ton temps à les attendre sur le seuil

À fredonner d'un air de plouque...

Moi, je viens d'Iowa
Avec mes sabots.
Et cela ne suffit pas
Ne suffit pas.
Ne suffit pas.
Moi, je viens d'Iowa
Avec mes sabots.
Il doit suffire,
Il doit suffire,
Et il ne suffit jamais, jamais.

Parce qu'on voit dans la tour
La belle princesse
On ne pense pas
À regarder ailleurs.

Moi, je viens d'Iowa
Avec mes sabots
Insuffisants.

7.12.06

Nu-pieds

Je danse encore dans l'ombre, tu n'as pas prévenu que tu allais éteindre.

5.12.06

Lost boy

En prison, un homme se suicide.
On note que c'était un des Lost Boys,
Et je me demande quelle sorte de monde
Ferait qu'un garçon perdu
Devienne un homme pendu.

Il se sera enfin retrouvé
En paix,
En s'asphyxiant,
Il pourra enfin respirer.

Avis de plouque...

Lorsque tu lances des graines aux poules, il y en aura toujours celles qui prétendent que ce sont des cailloux.

3.12.06

dentelles

Nolwenn, ma belle, ma dame, ma princesse,
Tu viens moins souvent te promener aux plages de Fouesnant,
Fixant les îles Glénan de tes yeux bleus,
Bleus comme la mer houleuse, comme le ciel d’acier,
Comme cette robe de velours
Brodée des fleurs d’or qui serrent ton cœur.

Nolween, doux ange, petite sainte,
Tu t’es mariée dans cette robe bleu-noir.

Tu sais depuis décembre que ton Maël ne reviendra pas,
Que les mâts de son voilier ne surviendront plus
Sur l’horizon rouge.

Tu sais qu’il prend son plaisir
Dans les bras d’une autre.

Ce sera donc moi,
Fredonnant un air délicat de désir
Qui effacerai d’un doigt fébrile
La dernière larme qui repose
Sur cette douceur de peau
Chaude et laiteuse, opaline.

Ce sera moi qui dénouerai
Ce ruban noir autour de ton cou blanc,
Conquis par ton parfum, mélange délirant
De sel et de houx et de froment.

C’est moi qui mettrai mes lèvres
Contre les tiennes, brûlantes d’abandon,
Pour faire fondre et siroter
Ta dernière hésitation.

Et ce sera donc toi,
Nolwenn, ma belle, ma dame, ma princesse,
Qui feras enfin libérer ces masses de cheveux,
Tes rivières de miel soyeux
Vêtues de quelques grammes de dentelles.

Y a trop de beauté dans ce bas monde...

si tu voulais bien

si
tu
voulais bien venir fredonner cet air dans mon oreille,

tes
lèvres
frôlant mon lobe,
ton parfum
dans mes cheveux,

j'avoue que je serais incapable

de terminer ce poème...

Pamplemousse

C'est l'heure.

J'irai chercher les pamplemousses.
Apporte ton couteau, ta petite cuiller
Et ton mouchoir.

Nous enfoncerons dans leur tendresse,
Elles nous cracheront rose,
Cela fera piquer les yeux.

Apporte ton couteau, ta petite cuiller
Et ton mouchoir,
C'est l'heure.

J'irai chercher les pamplemousses
Rondes et féroces comme toutes celles
Qui se cachent ici
À l'est des Pécos.

Je persiste...

Si on se faisait un petit Dali ?
Moi, je resterais molle comme une montre
Pendant que toi, tu allais te promener sur les falaises.

Si on se faisait un petit Dali,
Il aurait tes yeux
Et tous mes cailloux.

Inutile

Il n'y a pas de mot qui rime avec viens-ici-que-je-t'embrasse.

2.12.06

Parfois je pense qu'il fait exprès...


...afin que moi, je n'oublie pas.

1.12.06

Parfois je pense qu'il fait exprès...


...afin que tu ne l'oublies pas.

Ssssuis mmmmon rrrregard...

vendredi



Je ne suis pas comme les autres.
Je n'ai rien à t'offrir
Sauf un bout d'esprit,
Un reste de coeur,
Et puis, si tu veux bien,
Un champ de diamants.